Le coworking, le nouveau bureau

Entre travail à domicile et travail en entreprise, les lieux de coworking proposent une sorte d’entre-deux aux travailleurs indépendants en mal d’espace. Bien plus que de simples bureaux à partager, ces openspaces conviviaux permettent aussi d’échanger des compétences et de se créer un réseau, favorisant ainsi le travail collaboratif.  Je n’arrive pas à bosser de chez moi. Le canapé et la télé me font constamment de l’oeil… », avoue Eric, jeune entrepreneur de 32 ans. Son voisin de table, jusque-là concentré sur son ordinateur portable, lève la tête : « Et puis ici, on est obligé de s’habiller pour venir travailler ! », ajoutet- il en riant.

Olivier, web designer, s’explique : « Quand on travaille de chez soi, on peut s’apercevoir à 17 h qu’on n’a toujours pas pris sa douche, qu’on est en caleçon et qu’on a oublié de déjeuner. » Autour d’eux, une dizaine d’autres personnes, essentiellement des hommes, travaillent en silence, les yeux rivés à l’écran, un casque vissé sur les oreilles. Nous sommes dans le temple du coworking parisien, la Cantine, un vaste espace réparti sur plusieurs étages, situé au coeur du 2e arrondissement. On y trouve un open space de quatorze postes de travail avec connexion à la fibre optique, mais aussi des bureaux indépendants et salles de réunion, une cafétéria et des espaces de détente. Pour y accéder, chacun paie une cotisation, ou réserve sa place au mois, à la journée (10 €), voire à la demi-journée (7 €). Alternative idéale aux cafés où le wifi est souvent capricieux et le serveur peu aimable, pour peu que l’on y reste plus d’une heure, ce lieu de coworking a vite été adopté par les développeurs, designers, blogueurs, consultants en marketing ou auto-entrepreneurs. Pour résumer, tous ceux que l’on appelle les travailleurs nomades, c’està- dire des indépendants qui peuvent se livrer à leurs activités de n’importe où avec un ordinateur et une simple connexion internet.

« Quand on vient travailler dans un espace comme celui-ci, cela nous force à avoir des horaires et à faire une coupure entre le pro et le perso. C’est beaucoup plus structurant et on gagne en efficacité », précise Eric. Si de plus en plus d’indépendants décident de partager leur espace de travail par souci d’économie, ils le font aussi par besoin de socialisation et de motivation. Ici, pas question de ne pas saluer le matin, encore moins de se faire tout petit pendant la pause café. Et si tout le monde partage un même espace, chacun travaille pour des clients distincts et cela change tout. Sans hiérarchie, sans compétition, sans politique, on est loin de l’atmosphère du bureau telle qu’on la connaît. C’est en 2005, aux Etats-Unis, que le concept de coworking a été créé suite au boom des nouvelles technologies et du e-commerce. Le premier site a vu le jour à San Francisco dans un loft de travail appelé “Hat Factory”. D’abord siège de trois travailleurs indépendants, il a été rapidement ouvert à d’autres pendant la journée. L’idée, rapidement reprise par de nombreux travailleurs nomades, va essaimer un peu partout. On compte aujourd’hui 700 lieux de coworking répartis dans plus de trente pays, dont plus d’une dizaine en France, à Paris, Marseille, Lille, Rennes, La Rochelle, Toulouse… « Il faut bien comprendre que le coworking offre plus qu’un lieu de travail à partager. Il permet aussi de se créer un réseau et d’échanger des compétences »,  lièrement des coworkers qui finissent par faire du business ensemble, un graphiste qui se retrouve à bosser sur le site créé par son voisin, un développeur qui donne un coup de main à une entreprise du net, etc. » Vive les mélanges ! En discutant avec les autres coworkers au café ou à la pause cigarette, l’espace se transforme en véritable pôle de création, d’expérimentation et d’innovation. L’environnement est propice au fourmillement d’idées dans une atmosphère de liberté et de créativité, où chacun fait partie du même monde.

Spécialisée dans les technologies numériques, la Cantine organise régulièrement des soirées thématiques autour de communautés de pratiques, des nuits dédiées à la production et au test de certains projets, des week-ends ouverts pour accueillir des événements. « C’est l’échange et le “frottement” entre les codeurs, développeurs, technophiles, innovateurs, entrepreneurs, utilisateurs, etc. qui favorisent l’innovation, la conception et l’émergence de nouveaux produits et services. » Et cela marche tellement bien que certaines entreprises favorisent cette forme de travail pour des raisons évidentes d’économie, de flexibilité, mais aussi pour dynamiser la créativité de leurs employés à travers les contacts et rencontres facilités dans un tel espace. Au fond d’une cour calme et ensoleillée, à côté de la Bourse, Soleilles Coworking vient d’ouvrir ses portes. Si l’espace sent encore un peu le neuf, il est déjà prêt à accueillir les coworkers mais aussi les coworkeuses désireux de se trouver un bureau. Car ici, comme le souligne un panneau à l’accueil, on est “women friendly”. A l’origine de Soleilles, cinq femmes, toutes avec un profil différent, de l’ingénieur à la graphiste en passant par l’entrepreneuse sociale, qui ont décidé de monter un lieu qui leur ressemble. Dans ce nouvel espace de coworking, on mise sur la mixité, le mélange des générations et le multisectoriel.

Pour Sandrine Benattar, cofondatrice du lieu, l’idée du projet était de fédérer des travailleurs indépendants dont elle apprécie l’état d’esprit : « Généralement, les gens choisissent d’être travailleurs indépendants, ils ont déjà une autre vision de ce qu’est le travail, et c’est cet esprit d’ouverture que l’on veut encourager et continuer à partager. » Loin d’envisager un lieu purement féminin, elle explique qu’elle aimerait qu’à Soleilles Coworking, toutes les femmes polyactives, nomades et en quête de sens qu’elle a pu croiser dans son parcours professionnel cohabitent avec des hommes à l’aise dans cette ambiance, où tous vont échanger des idées, s’entraider, chercher des contacts professionnels. « Je voudrais que cet espace de coworking devienne une sorte de place de marché où trouver de l’énergie et se stimuler, développer des projets dans lesquels s’investir pour gagner de l’argent, mais pas seulement », précise-t-elle. Et si le coworking était la meilleure façon de lutter contre la déprime ambiante ? explique Marie-Vorgan Le Barzic, directrice de la Cantine. « On voit régulièrement des coworkers qui finissent par faire du business ensemble, un graphiste qui se retrouve à bosser sur le site créé par son voisin, un développeur qui donne un coup de main à une entreprise du net, etc. » Vive les mélanges ! En discutant avec les autres “coworkers” au café ou à la pause cigarette, l’espace se transforme en véritable pôle de création, d’expérimentation et d’innovation. L’environnement est propice au fourmillement d’idées dans une atmosphère de liberté et de créativité, où chacun fait partie du même monde. Spécialisée dans les technologies numériques, la Cantine organise régulièrement des soirées thématiques autour de communautés de pratiques, des nuits dédiées à la production et au test de certains projets, des week-ends ouverts pour accueillir des événements. « C’est l’échange et le “frottement” entre les codeurs, développeurs, technophiles, innovateurs, entrepreneurs, utilisateurs, etc. qui favorisent l’innovation, la conception et l’émergence de nouveaux produits et services. » Et cela marche tellement bien que certaines entreprises favorisent cette forme de travail pour des raisons évidentes d’économie, de flexibilité, mais aussi pour dynamiser la créativité de leurs employés à travers les contacts et rencontres facilités dans un tel espace. Au fond d’une cour calme et ensoleillée, à côté de la Bourse, Soleilles Coworking vient d’ouvrir ses portes. Si l’espace sent encore un peu le neuf, il est déjà prêt à accueillir les coworkers mais aussi les coworkeuses désireux de se trouver un bureau. Car ici, comme le souligne un panneau à l’accueil, on est “women friendly”.

A l’origine de Soleilles, cinq femmes, toutes avec un profil différent, de l’ingénieur à la graphiste en passant par l’entrepreneuse sociale, qui ont décidé de monter un lieu qui leur ressemble. Dans ce nouvel espace de coworking, on mise sur la mixité, le mélange des générations et le multisectoriel. Pour Sandrine Benattar, cofondatrice du lieu, l’idée du projet était de fédérer des travailleurs indépendants dont elle apprécie l’état d’esprit : « Généralement, les gens choisissent d’être travailleurs indépendants, ils ont déjà une autre vision de ce qu’est le travail, et c’est cet esprit d’ouverture que l’on veut encourager et continuer à partager. » Loin d’envisager un lieu purement féminin, elle explique qu’elle aimerait qu’à Soleilles Coworking, toutes les femmes polyactives, nomades et en quête de sens qu’elle a pu croiser dans son parcours professionnel cohabitent avec des hommes à l’aise dans cette ambiance, où tous vont échanger des idées, s’entraider, chercher des contacts professionnels. « Je voudrais que cet espace de coworking devienne une sorte de place de marché où trouver de l’énergie et se stimuler, développer des projets dans lesquels s’investir pour gagner de l’argent, mais pas seulement », précise-t-elle. Et si le coworking était la meilleure façon de lutter contre la déprime ambiante ?

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