Une nouvelle crise financière à venir?
Si l’on pensait que la dernière crise des subprimes aurait refroidi les actions inconsidérées et appelé à une plus grande vigilance, c’était sans compter l’addiction des traders aux risques de plus en plus importants, car par définition, plus juteux.
Il aura fallu attendre à peine sept ans pour voir ressurgir des anomalies similaires depuis la dernière crise des subprimes, à l’origine de la presqu’explosion du système bancaire international. Les économistes tirent de nouveau la sonnette d’alarme pour mettre en exergue des évolutions quelques peu préoccupantes. Or les conditions actuelles laissent présager une situation plus fragile et un impact plus néfaste.
Des signes précurseurs d’une nouvelle crise
Les banques centrales n’ont eu de cesse, depuis 2009, que d’injecter des liquidités à l’échelle mondiale pour réoxygéner l’économie et, en principe, inciter les entreprises à investir et les ménages à consommer. En réalité, ces injections servent plutôt à la spéculation et la formation de bulles.
Face à une politique d’argent facile et des taux d’intérêt fatalement bas, les établissements financiers ont affiché leur préférence pour des placements plus rémunérateurs, ce qui a engendré augmentation significative de la Bourse. Dans ce même cadre, les valeurs Internet s’enflamment, les prêts étudiants se multiplient et l’immobilier frise la surchauffe.
Si à l’issue de la crise des subprimes, le G20 avait affiché clairement sa volonté de parer de nouvelles dérives, les exigences des établissements financiers ont très rapidement estompé la démarche. Pour autant, la mise en place d’un système d’assurance incombant aux institutions financières était plutôt une idée pertinente, si ce n’est que ce fonds n’a collecté que 13 milliards d’euros sur 55 milliards initialement prévus. Des chambres noires permettent d’opérer, sans aucun contrôle, 15% des transactions boursières.
Un climat incertain et le phénomène de finance participative en France
Tandis que l’on observe des pertes de trading massive de l’ordre de 10 milliards d’euros, grâce aux actions de certains traders Français, une nouvelle pratique se déploie et attire de plus en plus de Français.
Au titre de la finance participative (ou crowdfunding), 46 plateformes ont vu leur résultat doubler en un an, à hauteur de 152 millions d’euros, soit 1,3 millions de personnes, âgée de moins de 50 ans pour la plupart et qui se sont inscrites dans cette démarche. Déclinées en plateformes de dons, de prêts et d’investissement, ces dernières ont vocation, dans le cadre de l’association FPF (Financement Participatif France), à mettre en relation des porteurs de projets, d’une part, et des particuliers, d’autre part :
– 88,4 millions d’euros en 2014 pour les plateformes de prêts, dont Prêt d’Union, soit près de 561 euros prêtés en moyenne, selon une démarche cadrée pour protéger les épargnants.
– Plus de 38 millions d’euros pour les plateformes de dons, notamment au profit de projets culturels.
– 25 millions d’euros pour les plateformes d’investissements, soit un investissement moyen de 4 470 euros.
64 500 projets ont été enregistrés sur les plateformes de crowdfunding, dont 20 380 projets en 2014.
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